L'invention de Marc Parent, une Éolienne qui capte l'humidité de l'air pour la convertir en eau potable, a séduit le sultanat d'Oman, un État aux réserves hydrauliques limitées.
Une technologie propre
"La Provence m'a donné un formidable coup de pouce en octobre en présentant mon invention, souligne-t-il. Maintenant, après deux ans de mise au point, nous allons entrer dans une phase de commercialisation. J'ai embauché six personnes et nous avons des contacts pour commercialiser notre produit en Afrique, au Gabon, au Congo. Ainsi qu'au Sultanat d'Oman." Ce dernier pays, largement désertique, au sud de la péninsule arabique, sur les rives du golfe d'Oman, entre le Yémen, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, est l'exemple même du site où "l'oiseau à eau" d'Eole Water peut être utile.
"Oman a de faibles réserves hydrauliques et opte pour un développement touristique qui en consomme beaucoup, détaille Marc Parent. La désalination de l'eau de mer consomme beaucoup d'énergie et les rejets de saumure polluent. Mon éolienne est une vraie alternative pour un développement durable. Sans prélèvement sur les nappes phréatiques, autonome, sans rejet, et capable de produire de l'eau et de l'électricité." Pour promouvoir sa technologie "en rupture, qui doit faire ses preuves", lui et son équipe construisent un grand modèle sur un mât de 20 mètres, avec des pales de 13 mètres de diamètre, pesant 4 tonnes, d'une puissance de 20 kilowatts et pouvant produire 1000 litres d'eau par jour. Un modèle en Camargue Elle pourrait être installée en Camargue, l'une des zones les plus ventées de France, "dans le parc régional, si un accord est trouvé, ou sur un terrain privé". "Je veux que sa production d'eau soit utilisée", martèle Marc Parent.
ArcelorMittal s'est associé à Eole Water pour sa conception avec ses nouveaux aciers inoxydables et un fonds d'investissement français, Entrepreneur Venture, a apporté 1,2 million d'euros dans le capital de la société.Le visionnaire de Sainte-Tulle avait vu sa première "éaulienne" vandalisée peu après notre premier article. L'enquête n'a rien donné. L'inventeur reste ferme sur ses principes : "Je souhaite garder le plus longtemps possible le contrôle de la production. À un moment, nous passerons sans doute à la production sous licence, plutôt que d'être contrefait. Mais je ne signerai que des partenariats éthiques. Il n'est pas question que ma machine produise de l'eau à un prix inabordable pour les populations."
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